Un projet économique, autofinancé,
s'inscrivant dans une logique de développement durable.



Une reconstruction qui va dans le sens de l'Histoire...

Ruines de l'Hôtel de Ville de Paris après l'incendie de 1871.


Ruines du Palais-Royal après l'incendie de 1871.

La reconstruction du château de Saint-Cloud ne peut surprendre que ceux (et ils sont nombreux) qui ignorent que, en Europe, le mouvement grandissant de reconstruction à l’identique des monuments disparus a pourtant vu le jour voilà près d’un siècle et demi et, pour être plus précis, en France, au lendemain de la Commune de Paris… Aussi est-il particulièrement curieux de constater, qu’après avoir été hier pionnière en ce domaine, la France se trouve aujourd’hui en queue de peloton d’un mouvement qu’elle a elle-même initié, même si elle a récemment reconstruit le parlement de Bretagne et le château de Lunéville incendiés. D’autant plus curieux que si, à l’époque, il était encore possible d’émettre des doutes quant à la pertinence de ces reconstructions à l’identique et au jugement que ne manqueraient pas de porter les générations futures, plus d’un siècle après, ces dernières ont rendu un verdict sans appel. C’est pourquoi, aujourd’hui, il ne se trouve plus de français à regretter qu’aient été reconstruits l’Hôtel de Ville de Paris, le Palais de Justice ou le Palais-Royal (devenu le siège du Conseil d'État, du Conseil Constitutionnel, de la Comédie Française, et du Ministère de la Culture...). Et ce n’est pas parce que, à la fin du XIXème siècle, des considérations politiques ont pu conduire les autorités du moment à ne pas reconstruire le château de Saint-Cloud, qu’au XXIème siècle, ne pourrait pas se poser à nouveau la question de cette reconstruction.

Que les choses soient claires, il ne s’agit nullement d’une démarche politique. Pas même d’une démarche identitaire… Non ! Partant seulement du constat que quelque chose de magnifique a été qui, malheureusement, aujourd’hui n’est plus, il convient selon nous de réparer un accident regrettable de l’Histoire. C’est pourquoi, si l’on considère que personne ne s’oppose au principe même de cette reconstruction, immédiatement, se pose alors la question du financement de celle-ci. Considérant que, pour diverses raisons, il ne saurait être accepté que des fonds publics servent à financer les travaux, dès lors, seuls des financement privés sont envisageables. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un inconvénient dans la mesure où, si ces financements sont bien orientés et utilisés à bon escient, ils peuvent conduire à des résultats plus satisfaisants, que ce soit en terme d’intérêt immédiat de cette reconstruction pour le grand public ou, une fois le bâtiment achevé, en matière d’équilibre et même de bénéfices d’exploitation, celle-ci pouvant devenir pour partie commerciale. Notre association « Reconstruisons Saint-Cloud ! » ne disposant que d’un pouvoir de proposition, nous nous bornerons à faire des suggestions aux pouvoirs publics. Notamment en proposant à ceux-ci une solution financière principale, à laquelle peuvent s’adjoindre d’intéressantes solutions financières complémentaires, qui auraient pour mérite de permettre à cet édifice situé dans un cadre exceptionnel d’avoir une utilité autre, qu’exclusivement culturelle.



Un autofinancement et d'éventuels financements annexes.


La Famille Royale (à l'extrême gauche, Henriette d'Angleterre, première épouse de Philippe d'Orléans, à gauche, principal bâtisseur du château de Saint-Cloud; et, à droite, son frère Louis XIV).




Charlotte-Élisabeth de Bavière, Princesse Palatine, seconde épouse de Philippe d'Orléans.

Pour ce qui est de la solution financière principale, partant du constat qu’il existe en France depuis près de quinze ans deux chantiers ouverts au public où les entrées payantes des visiteurs financent avec succès les travaux de reconstruction, nous proposons une solution comparable pour la reconstruction du château de Saint-Cloud, permettant ainsi la création d’un "musée vivant des métiers d’art". C'est pourquoi, dans un courrier qu'il m'a adressé le 24 février 2009, M..Pierre Chevalier, Président de la "Société d'Encouragement aux Métiers d’Art", a exprimé son soutien à notre projet.

A ceux qui douteraient qu’une transposition de ces modèles économiques au site de Saint-Cloud soit pertinente, nous répondrons qu’elle l’est d’autant plus que les sites de la frégate du XVIIIème siècle l’Hermione à Rochefort ou du château fort de Guédelon dans l’Yonne sont situés dans des endroits particulièrement excentrés et peu touristiques, qui auraient dû les conduire à un échec commercial et financier.



Le Tsar Pierre Ier de Russie, dit Pierre le Grand, fut reçu en 1717 au château de St Cloud.

Or, en dépit de ces handicaps, c’est tout le contraire qui s’est produit, le grand public les ayant au contraire plébiscités comme en atteste les 250 000 visiteurs annuels permettant de salarier cinquante personnes. Et c’est ainsi que Guédelon est devenu le premier site touristique payant du département de l’Yonne et le deuxième de la région Bourgogne.

A cet égard, en effet, et contrairement aux deux exemples précités, le site du Domaine national de Saint-Cloud bénéficierait d’unesituation exceptionnellement privilégiée, dans la mesure où, premièrement, cette commune (desservie par le train, le tramway, le bus, le métro et la Seine) est également très proche de Paris qui est, non seulement la capitale de la France, mais également la ville la plus visitée au monde. Deuxièmement, il convient de souligner que ce site (desservi par l'autoroute de Normandie qui le borde) se trouve sur l’axe Paris-Versailles, lequel est l’axe le plus touristique de la planète. Troisièmement, rappelons que la région parisienne est la plus peuplée de l'hexagone, puisqu’elle rassemble à elle seule 12 millions d’habitants, soit davantage que des pays comme la Suisse ou la Belgique; autrement dit, autant de visiteurs potentiels. Surtout que ce chantier étant par nature évolutif, les visiteur devraient (au fur et à mesure de la progression des travaux) revenir... et donc payer plusieurs fois !


Hôtel-restaurant "Trianon Palace" de Versailles.


Marie-Antoinette, propriétaire du château de St Cloud à partir de 1785, y séjourna souvent avec Louis XVI et ses enfants.


Quant aux solutions financières complémentaires que nous proposons, elles sont au nombre de sept, et résultent directement du fait que, dans le château de Saint-Cloud, à côté de pièces somptueusement décorées, s’en trouvaient également de nombreuses qui ne l’étaient quasiment pas et, étant de ce fait impropres à un usage culturel et touristique, elles pourraient avoir des affectations autres, à savoir purement fonctionnelles et même commerciales. Premièrement et deuxièmement, dans les sous-sols, un parking et une galerie marchande pourraient être aménagés comme au Carrousel du Louvre. Troisièmement, dans les étages supérieurs, le cadre s’y prêtant idéalement, pourraient fort bien être envisagés des salles de séminaires avec un restaurant gastronomique et un hôtel de luxe, comme le "Trianon Palace" de Versailles. Rappelons que de nombreux hôtels se trouvent aujourd’hui dans des châteaux comme en atteste, en France, la chaîne "Relais et Châteaux" ou, en Espagne, les paradores. Quatrièmement, l’installation de bureaux privés (pour une entreprise) ou publics (pour une administration) serait également concevable. Cinquièmement, pourraient y être créés des logements, d’une part, de fonction pour des fonctionnaires (municipaux, départementaux, hospitaliers, ou ceux travaillant dans le parc) et, d’autre part, de luxe, permettant ainsi une mixité sociale sereine. Sixièmement, une école professionnelle (par exemple hôtelière ou des métiers d’art) pourrait très bien y avoir sa place. Septièmement, enfin, Saint-Cloud ayant été intimement mêlé à plusieurs siècles d’Histoire de la France (et même de l’Europe), il serait envisageable de créer, probablement avec des comédiens rémunérés, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du château, un mini "Puy du Fou".


Une reconstruction possible créatrice de richesses et d'emplois nouveaux.

Coup d'État du 18 brumaire de Bonaparte dans le château.

Napoléon III recevant la reine Victoria lors de l'exposition universelle de 1855.

Enfin, il convient d’insister sur le fait que notre projet bénéficie de la bienveillance de M. Pierre-André Lablaude, l’Architecte en Chef des Monuments Historiques en charge du Domaine national de Saint-Cloud. C'est pourquoi, dès le 9 décembre 2007, a-t-il tenu des propos en ce sens au ‘’Républicain Lorrain’’ en déclarant : ‘’Nous avons le bonheur de posséder encore l’entier sous-sol, soit un quart de la construction’’. Et dans ‘’France-Soir’’ du 22 avril 2008, il ajoute que notre projet ‘’est tout à fait réalisable techniquement. On a les savoirs-faire, les matériaux, les tailleurs de pierre’’. Surtout que la disparition du château ‘’a rendu l’architecture du parc totalement illisible’’, enlevant de sa cohérence à l’ensemble. Propos qu'il a d'ailleurs complétés dans une vidéo que "Le Parisien" a mis sur son site lors des Journée du Patrimoine et où il est principalement interviewé.

L'Émir Abdelkader, décoré de la Légion d'honneur par
Napoléon III, fut plusieurs fois son invité au château
de Saint-Cloud.

A ceux qui seraient tentés de juger ce projet ‘’passéiste’’, nous répondrons qu’au sein d’une économie moderne doivent continuer d’exister des activités traditionnelles, créatrices d’emplois pérennes, non polluants et s’inscrivant dans une logique de développement durable, non délocalisables, permettant ainsi l’émergence d’une nouvelle économie créatrice de richesses.

Dans un premier temps, nous préconisons, dans le parc et à l’endroit même où il se trouvait, la reconstitution du château en trois dimensions, grandeur nature, sur des toiles peintes en trompe-l’œil. Cette reconstitution créerait, de fait, un espace intérieur aménageable, que ce soit pour des réceptions ou des manifestations, de sorte que pourrait entre autres y être organisée une grande exposition rassemblant des objets et des photographies de ce château disparu également des mémoires...

 
 

Château de Berlin dont la première pierre a été reposée en 2013.

Le parc de Saint-Cloud ‘’coincé’’, à l’ouest, par le parc du château de Versailles et, à l’est, par le Bois de Boulogne, ne pourra retrouver son rôle véritable et sa fréquentation que le jour où le château qui le justifiait sera reconstruit. Aussi, à l’instar de ce qui se fait actuellement pour le château de Berlin et a déjà été fait dans bien d’autres villes européennes, à côté d’une providentielle résurrection patrimoniale et culturelle qui étonnera la France et même le monde, cette reconstruction ouvrira des perspectives inédites au département des Hauts-de-Seine et à la région Ile-de-France dans bien d’autres domaines, qu’ils soient sociaux, touristiques, commerciaux ou économiques, lesquels justifient à eux seuls cette reconstruction.







Laurent Bouvet
Président de "Reconstruisons Saint-Cloud !"

33 bis, boulevard du Château
92200 Neuilly-sur-Seine

E-mail : lbouvet@noos.fr

Tel : 06 11 43 00 57