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Un projet économique, autofinancé, |
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La
reconstruction du château
de Saint-Cloud ne
peut surprendre que ceux (et ils sont nombreux) qui
ignorent que, en Europe, le mouvement grandissant de
reconstruction à l’identique des monuments disparus a
pourtant vu le jour voilà près d’un siècle et demi et,
pour être plus précis, en France, au lendemain de la
Commune de Paris… Aussi est-il particulièrement curieux de
constater, qu’après avoir été hier pionnière en ce
domaine, la France se trouve aujourd’hui en queue de
peloton d’un mouvement qu’elle a elle-même initié, même si
elle a récemment reconstruit le
parlement de Bretagne
et le
château de Lunéville incendiés. D’autant plus curieux que
si, à l’époque, il était encore possible d’émettre des
doutes quant à la pertinence de ces reconstructions à
l’identique et au jugement que ne manqueraient pas de
porter les générations futures, plus d’un siècle après,
ces dernières ont rendu un verdict sans appel. C’est
pourquoi, aujourd’hui, il ne se trouve plus de français à
regretter qu’aient été reconstruits
l’Hôtel de Ville de Paris,
le Palais de Justice
ou le
Palais-Royal (devenu le siège du Conseil d'État, du
Conseil Constitutionnel, de la Comédie Française, et du
Ministère de la Culture...). Et ce n’est pas parce que, à
la fin du XIXème siècle, des considérations politiques ont
pu conduire les autorités du moment à ne pas reconstruire
le château de Saint-Cloud, qu’au XXIème siècle, ne
pourrait pas se poser à nouveau la question de cette
reconstruction. Que les choses soient claires, il ne
s’agit nullement d’une démarche politique. Pas même d’une
démarche identitaire… Non ! Partant seulement du constat
que quelque chose de magnifique a été qui,
malheureusement, aujourd’hui n’est plus, il convient selon
nous de réparer un accident regrettable de l’Histoire.
C’est pourquoi, si l’on considère que personne ne s’oppose
au principe même de cette reconstruction, immédiatement,
se pose alors la question du financement de celle-ci.
Considérant que, pour diverses raisons, il ne saurait être
accepté que des fonds publics servent à financer les
travaux, dès lors, seuls des financement privés sont
envisageables. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un
inconvénient dans la mesure où, si ces financements sont
bien orientés et utilisés à bon escient, ils peuvent
conduire à des résultats plus satisfaisants, que ce soit
en terme d’intérêt immédiat de cette reconstruction pour
le grand public ou, une fois le bâtiment achevé, en
matière d’équilibre et même de bénéfices d’exploitation,
celle-ci pouvant devenir pour partie commerciale. Notre
association « Reconstruisons Saint-Cloud ! » ne disposant
que d’un pouvoir de proposition, nous nous bornerons à
faire des suggestions aux pouvoirs publics. Notamment en
proposant à ceux-ci une solution financière principale, à
laquelle peuvent s’adjoindre d’intéressantes solutions
financières complémentaires, qui auraient pour mérite de
permettre à cet édifice situé dans un cadre exceptionnel
d’avoir une utilité autre, qu’exclusivement culturelle.
Pour ce qui est de la solution
financière principale, partant du constat qu’il existe en
France depuis près de quinze ans deux chantiers ouverts au
public où les entrées payantes des visiteurs financent
avec succès les travaux de reconstruction, nous proposons
une solution comparable pour la reconstruction du château
de Saint-Cloud, permettant ainsi la création d’un "musée
vivant des métiers d’art". C'est pourquoi, dans un
courrier qu'il m'a adressé le 24 février 2009, M..Pierre
Chevalier, Président de la "Société
d'Encouragement aux Métiers d’Art", a exprimé
son soutien à notre projet. A ceux qui douteraient qu’une transposition de ces modèles économiques au site de Saint-Cloud soit pertinente, nous répondrons qu’elle l’est d’autant plus que les sites de la frégate du XVIIIème siècle l’Hermione à Rochefort ou du château fort de Guédelon dans l’Yonne sont situés dans des endroits particulièrement excentrés et peu touristiques, qui auraient dû les conduire à un échec commercial et financier.
Or, en dépit de ces handicaps, c’est tout le contraire qui s’est produit, le grand public les ayant au contraire plébiscités comme en atteste les 250 000 visiteurs annuels permettant de salarier cinquante personnes. Et c’est ainsi que Guédelon est devenu le premier site touristique payant du département de l’Yonne et le deuxième de la région Bourgogne. A
cet égard, en effet, et contrairement aux deux exemples
précités, le site du
Domaine national de Saint-Cloud bénéficierait
d’unesituation exceptionnellement privilégiée, dans la
mesure où, premièrement, cette commune (desservie par le
train, le tramway, le bus, le métro et la Seine) est
également très proche de Paris qui est, non seulement la
capitale de la France, mais également la ville la plus
visitée au monde. Deuxièmement, il convient de souligner que
ce site (desservi par l'autoroute de Normandie qui le borde)
se trouve sur l’axe Paris-Versailles, lequel est l’axe le
plus touristique de la planète. Troisièmement, rappelons que
la région parisienne est la plus peuplée de l'hexagone,
puisqu’elle rassemble à elle seule 12 millions d’habitants,
soit davantage que des pays comme la Suisse ou la Belgique;
autrement dit, autant de visiteurs potentiels. Surtout que
ce chantier étant par nature évolutif, les visiteur
devraient (au fur et à mesure de la progression des travaux)
revenir... et donc payer plusieurs fois !
Quant aux solutions financières
complémentaires que nous proposons, elles sont au nombre de
sept, et résultent directement du fait que, dans le château
de Saint-Cloud, à côté de pièces somptueusement décorées,
s’en trouvaient également de nombreuses qui ne l’étaient
quasiment pas et, étant de ce fait impropres à un usage
culturel et touristique, elles pourraient avoir des
affectations autres, à savoir purement fonctionnelles et
même commerciales. Premièrement et deuxièmement, dans les
sous-sols, un parking et une galerie marchande pourraient
être aménagés comme au Carrousel du Louvre. Troisièmement,
dans les étages supérieurs, le cadre s’y prêtant idéalement,
pourraient fort bien être envisagés des salles de séminaires
avec un restaurant gastronomique et un hôtel de luxe, comme
le "Trianon Palace" de Versailles. Rappelons que de nombreux
hôtels se trouvent aujourd’hui dans des châteaux comme en
atteste, en France, la chaîne "Relais
et Châteaux" ou, en Espagne, les paradores.
Quatrièmement, l’installation de bureaux privés (pour une
entreprise) ou publics (pour une administration) serait
également concevable. Cinquièmement, pourraient y être créés
des logements, d’une part, de fonction pour des
fonctionnaires (municipaux, départementaux, hospitaliers, ou
ceux travaillant dans le parc) et, d’autre part, de luxe,
permettant ainsi une mixité sociale sereine. Sixièmement,
une école professionnelle (par exemple hôtelière ou des
métiers d’art) pourrait très bien y avoir sa place.
Septièmement, enfin, Saint-Cloud ayant été intimement mêlé à
plusieurs siècles d’Histoire de la France (et même de
l’Europe), il serait envisageable de créer, probablement
avec des comédiens rémunérés, que ce soit à l’intérieur ou à
l’extérieur du château, un mini
"Puy du Fou".
Enfin,
il convient d’insister sur le fait que notre projet
bénéficie de la bienveillance de M. Pierre-André Lablaude,
l’Architecte en Chef des Monuments Historiques en charge du
Domaine national de Saint-Cloud. C'est pourquoi, dès le 9
décembre 2007, a-t-il tenu des propos en ce sens au ‘’Républicain
Lorrain’’ en déclarant : ‘’Nous avons le
bonheur de posséder encore l’entier sous-sol, soit un
quart de la construction’’. Et dans ‘’France-Soir’’
du 22 avril 2008, il ajoute que notre projet ‘’est
tout à fait réalisable techniquement. On a les
savoirs-faire, les matériaux, les tailleurs de pierre’’.
Surtout que la disparition du château ‘’a rendu
l’architecture du parc totalement illisible’’,
enlevant de sa cohérence à l’ensemble. Propos qu'il a
d'ailleurs complétés dans une vidéo que "Le
Parisien" a mis sur son site lors des Journée du
Patrimoine et où il est principalement interviewé.
A
ceux qui seraient tentés de juger ce projet ‘’passéiste’’,
nous répondrons qu’au sein d’une économie moderne doivent
continuer d’exister des activités traditionnelles,
créatrices d’emplois pérennes, non polluants et s’inscrivant
dans une logique de développement durable, non
délocalisables, permettant ainsi l’émergence d’une
nouvelle
économie créatrice de richesses.
Dans un premier temps, nous
préconisons, dans le parc et à l’endroit même où il se
trouvait, la reconstitution du château en trois dimensions,
grandeur nature, sur des toiles
peintes en trompe-l’œil. Cette reconstitution
créerait, de fait, un espace intérieur aménageable, que ce
soit pour des réceptions ou des manifestations, de sorte que
pourrait entre autres y être organisée une grande exposition
rassemblant des objets et des photographies de ce château
disparu également des mémoires...
Le
parc de Saint-Cloud ‘’coincé’’, à l’ouest, par le parc du
château de Versailles et, à l’est, par le Bois de Boulogne,
ne pourra retrouver son rôle véritable et sa fréquentation
que le jour où le château qui le justifiait sera
reconstruit. Aussi, à l’instar de ce qui se fait
actuellement pour le château
de Berlin et a déjà été fait dans bien d’autres
villes européennes, à côté d’une providentielle résurrection
patrimoniale et culturelle qui étonnera la France et même le
monde, cette reconstruction ouvrira des perspectives
inédites au département des Hauts-de-Seine et à la
région Ile-de-France dans bien d’autres
domaines, qu’ils soient sociaux, touristiques, commerciaux
ou économiques, lesquels justifient à eux seuls cette
reconstruction.
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